Locke Casseli

Locke est généralement froide, indifférente et asociale. Marginale, elle est peu patiente avec les autres et déteste s'attarder sur des conversations futiles avec les différents résidents de Pacem Minara, peu importe leur race. Elle s’entend bien avec seulement quelques de ses relations du Bas Quartier, mais ne les considère tout de même pas comme des amis. La jeune femme a aussi un esprit terre-à-terre, qui penche sur le pessimisme. Sa manière de pensée est toujours très pratique, le chemin le plus simple et profitable est celui qu'elle choisira immanquablement. Elle évite donc tout conflit quand possible et se fait discrète au sein de la ville. L'intégralité de ses actions est faite en son intérêt. Malgré son attitude indifférente face à la vie et sa personnalité fade, Locke prend tout de même beaucoup de plaisir à insulter et irriter les gens qui lui déplaisent. Son sarcasme est l'une des rares choses qui réussissent à lui mettre un sourire aux lèvres, aussi désobligeant qu'il soit.

Locke a les yeux bruns et les cheveux de la même couleur, ondulés, coupés à la longueur des épaules. Ils sont la plupart du temps en pagaille et lui tombent dans le visage. Elle n'est pas très grande ni très imposante, mais elle est forte physiquement, malgré sa taille et son apparence délicate. Son teint de peau est clair et elle porte à l'habitude de vieux vêtements aux couleurs ternes. Avec ses pantalons et son habillement singulier, elle peut facilement passer pour un garçon à premier coup d’œil. Tout cela, encore une fois, fait intentionnellement pour s'éviter des ennuis.

"Je suis arrivée à Pacem Minara il y a maintenant un an, je crois. Contrairement à la plupart des gens ici, venus pour enterrer leur passé triste et feindre l'ignorance face aux ravages qu'a causée la guerre, je suis chanceuse. Mon histoire est plutôt ordinaire et dépourvue de meurtres et cruels sacrifices. J'habitais jusqu'à récemment Eastloch, mon village natal. Un des nombreux petits bourgs au bord de la mer, si minuscule et éloigné que la guerre elle-même l'a oublié, pour un certain temps. Après cela, les soldats sont venus recruter nos hommes, comme ils faisaient un peu partout dans le reste du pays. Mon père, étant invalide, a pu leur échapper et mon frère, étant imbécile comme il est, serait parti de toute façon, même si on ne l'avait pas forcé. Bref, moi étant qui je suis, une femme, je n'avais aucune chance de me faire enrôler dès le départ. Le seul problème, c'était mon don. Malgré cela, je leur ai facilement caché et j'ai ainsi pu m'en sortir. J'imagine que les soldats envoyés au fin fond du pays ne sont pas les plus brillants. Je ne m'en plains pas. J'ai donc continué ma vie, jusqu'à ce que j'entende parler de Pacem Minara. Eastloch c'était bien, mais pour le moins ennuyant, surtout depuis le départ de mon frère. J'ai décidé de partir quelques jours après avoir entendu la nouvelle. De toute façon, les villageois là-bas se servaient de moi plus qu'autre chose. "Ma fille a un rhume!" "Mon frère s'est blessé sur le bateau de pêche familial!" même les enfants venaient me voir pour que je les soigne dès qu'ils avaient une petite égratignure. Je ne suis pas une sainte et n'avais certainement pas l'intention de passer le reste de ma vie à être aux petits soins pour les autres à cause d'un stupide don. En quelque sorte, je n'avais pas le choix. Rester à Eastloch et ne pas guérir ses habitants aurait été considéré inhumain de ma part. J'étais aux prises avec un dilemme: la vie paisible à aider mes semblables ou la vie libre, complètement libre, dans une ville qui venait tout juste de prendre forme. Pacem Minara, grouillant de gens et d'aventures, de possibilités pour moi. J'ai choisi de me mettre en route. De partir égoïstement et de me rendre dans cette cité où personne ne serait au courant de mon don. Personne pour me supplier et m'implorer de les guérir. Personne pour me retenir.

Depuis ce jour, j'apprécie mon temps dans la citadelle."