James Sozhalet Vieil homme bipolaire
Messages : 68 Date d'inscription : 25/07/2013
| Sujet: James Sozhalet Jeu 25 Juil - 22:04 | |
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- Nom complet: James Alexander Sozhalet
- Sexe: Masculin
- Âge: 68 ans
- Race: Humain
- Occupation: Bijoutier
et armurier au maché noir
- Lieu de Naissance: Awelldeiss
- Lieu de Résidence: Haut-Quartier
- Aime:
Son chat Yoland le Terrible, les diamants, le dindon sauvage en sauce brune, les promenades nocturnes, les livres dont le titre commence par la lettre L.
- Déteste:
Les pâtisseries elfiques, les émeraudes, les dindons sauvages en liberté, sortir de chez lui pour une obligation, les protocoles, la lettre W.
Salutation à toi, p'tit gars! Ou p'tite fille, je ne sais pas vraiment, vu ta tronche. Bienvenue dans ma bijouterie! T'as de l'argent pour payer? NON? Alors sors d'ici, la porte est justement derrière toi. Tout de suite.
Bon bon bon. Arrête de pleurer un peu, tu es encore plus laid (ou laide?), les larmes aux yeux.
Fou. Cinglé. Dément. Désaxé. Alektorophobe. Il est étonnant de voir la variété d'adjectifs que les petites femmes grasses et visqueuses des Hauts Quartiers utilisent pour me décrire. J'en suis même à en faire un lexique. Il est là, si tu veux y jeter un oeil, mais pas trop longtemps. J'ai d'autres dindons à fouetter que de veiller sur un enfant.
Tu vois, elles n'ont pas si tort. Je suis un excentrique qui porte des chapeaux un peu trop haut et des cannes un peu trop plumées. Oh! et je n'aime pas les émeraudes. HAHA! Qu'est-ce que ça peut leur faire, à elles, que leurs bijoux ne soient pas verts, hein? Détestable couleur. Si je ne sors pas, c'est que j'aime la paix de mon foyer, et non parce que je suis un vampire allergique au soleil! Quoi de mieux pour se reposer que de ne parler à personne et de fabriquer quelques colliers en compagnie de Yoland le Terrible? Rien, je te le dis. Tu devrais essayer un jour. Les conversations de plus d'un quart de tour d'horloge m'exaspèrent. D'ailleurs, elles finissent habituellement de la même manière; soit je me met à rire tout seul pour faire fuir la demoiselle, soit je lui hurle dessus. Tant pis si elle n'achète rien. C'est pourquoi, dans le respect de l'ordre public, je ne sors pas souvent, et que je cultive des champignons dans mon sous-sol.
Les émotions, elles, viennent me visiter souvent. Enfin, certaines. Les autres m'ignorent. La pitié, la compassion, la culpabilité sont des sentiments que je ne connais pas. Par contre, je suis très familier avec la rage, l'hystérie, la dépression, l'euphorie et toutes ces belles choses. L'amour? Quelle est ta définition de l'amour, dis-moi? De la mienne, il ne reste que quelques poussières au fond de mon coeur. Bon, il semble que tu passe l'après midi ici, hein? Allez, je vais te servir du thé et des biscottes. Oh j'oubliais. Je n'en ai pas. De quel droit penses-tu qu'un homme de mon genre traîne ce genre de trucs dans son garde-manger?
Un homme qui a le regard à demi fou, demi génie, qui possède des yeux aussi cristallins que les diamants qui ornent une bague et aussi froids que l'acier qui les entoure. Un visage vieilli, usé, attaqué par les années, où le temps creuse des rides et la fatigue, des cernes bleutées. Un nez fin, une bouche qui, souvent, s'étire en un sourire ambigu. Un visage qui a connu la guerre, mais qui en est ressorti vivant. Avec une vilaine cicatrice à l'oeil qui fait peur aux enfants tels que toi. Une chevelure lustrée, tenue avec soin depuis plus de 60 ans, d'une blancheur argentée et d'une longueur respectable. Un visage qui pourrait être beau, la nuit, sans trop de lumière. Sans aucune en fait, ce serait mieux.
Moi, faire de l'exercice? HAHA!
Oui, je mange à ma faim. J'aime le dindon tu sauras. Le dindon en sauce brune fait maison. Tu sais, le dindon, c'est une viande maigre, donc, en conséquence... eh ben je suis maigre. J'ai la peau qui plisse en parchemin, aussi. Je n'ai jamais été ni grand, ni petit. Juste pour me fondre dans le décor et me cacher sur le champ de bataille. Facile de me trouver quelques vêtements au marché sans devoir parler aux marchands. Je choppe une paire de bas, je pose l'argent sur la table et la transaction s'arrête là. Peut-être aurais-je une paire de bas qui se seront pas de la même taille, ni de la même couleur, mais il y a longtemps que les modes ne m'intéressent plus. Je fais de beaux bijoux, alors qui donc pourrait remettre mon habillement en question? Qu'aurais-je pu faire autrement face à des hommes armés jusqu'aux dents?
Rien. Oh. J'ai essayé. Un peu. Je pensais, dans ma folie, que si je jouais un vieux sénile qui disait des conneries, ils ne m'embarqueraient pas. J'ai joué l'innocent, mais ils m'ont poussé dans le chariot de la mort avec les autres. Qui est le con qui a un jour pu dire que les Sauveurs étaient généreux envers les leurs? On m'a fourré une épée dans une main, un bouclier dans l'autre. On m'a ordonné de combattre et de tuer. On m'a poussé dans le dos et bousculé dans la file au dîner. Un vieil homme et son chat ne méritent aucun traitement de faveur en temps de guerre, encore moins le droit de parole.
Je vais te la dire moi, la vérité, p'tit gars.
Je l'ai vu, la mer noire de l'Événement. De mes propres yeux. J'en garde même une cicatrice. Oui, regarde là. Non pas celle là, je me la suis fait en jouant aux dards à la taverne un peu trop intensément... Oui, celle qui rend mon pied difforme. Ce soir là, je venais de passer une grosse journée détestable -principalement à cause d'une femme qui correspondait aux mêmes adjectifs, et qui se trouvait, par une malheureuse coïncidence, à être ma fiancée depuis 50 ans. J'étais sorti passer un peu de temps, soit disons la nuit, dans la cabane de bois que j'avais trouvé au cours de l'une de mes petites aventures nocturnes. Et là, PAF!
Je l'ai entendu, le son. Pour te le décrire un peu, ce fut comme si mon cousin avait découvert une façon de se multiplier en milliers de fois et de jouer de sa foutue cornemuse en même temps. Je les ai vues, les ombres meurtrières, mais elles avaient déjà effectué leur mission rendues aux portes de la cité. Il n'y en a qu'une qui m'a repéré et qui a décidé que je ferais un bon petit déjeuner. J'ai réussi à m'en défaire (non, je ne te dirai pas comment j'ai fait), mais elle a réussi à tuer mes orteils. Comme si j'en aurais besoin! Comme si les orteils servaient vraiment à garder l'équilibre! HAHAHA!
Peut-être un peu...
C'était une nuit horrible, même que j'ai eu l'ombre d'un frisson, un instant. Lorsque je suis retourné à l'intérieur, pour sauver les derniers survivants de l'Élu qui avait pété les gonds, je n'ai vu que désolation. J'ai fouillé pour trouver les rescapés. Grain par grain, dis-je! (...en ligne droite vers ma bijouterie). Enfin, rien ne sert de s'acharner sur des morts. Il fallait bien se rendre à l'évidence, ma fiancée s'était transformée en un tas d'os, et était partie rejoindre mes parents, résidents de l'au-delà depuis des décennies. Je n'avais plus rien à faire dans cette ville maudite. Je quittai donc avec une pince et quelques beaux diamants de ma collection, avant même que quelqu'un ne se rende compte de la tragédie.
J’atterris dans un petit bourg perdu, où je me trouvai un coquet petit logement d'une pièce que je partageais avec des rats et autres bestioles nuisibles. Je fis quelques bijoux pour la femme de mon locataire, mais sinon, je me faisais le plus discret possible. Les Élus pouvaient attaquer à tout moment, n'est-ce pas?
Oh oui, il y avait aussi un jeune garçon qui m'accompagnait. Lloyd, je pense que c'était son prénom. Horrible son que ces deux L qui forment un W. Son nom de famille? Famille? Qui possède réellement une famille dans le Royaume, après tant de mort? Du coup, il n'en avait pas. Pour moi, il se nommait "petit". Tellement que je pense qu'il en avait même oublié comment il s’appelait. Il me servait de divertissement sur la route, et il portait mes sacs. Un vrai petit âne de poche.
Et puis, ces Sauveurs sont venus cogner à mon logement, par un de ces matins pluvieux qui n’augurent rien de bon. C'est sous ces mêmes nuages gris que j'ai vu mon meilleur ami mourir devant moi, ainsi que des enfants à peine sortis de leur berceau. Oh, j'en ai tué, plusieurs mêmes. Des oiseaux aux plumes multicolores, et des ours aux dents acérées. Les Élus ne font-ils pas preuve d'une magnifique créativité lorsqu'il est le temps pour eux de se transformer? Leurs talents m'étonnaient à chaque fois, c'était une joie de les voir créer des statues qui s'animaient, habitées par une âme ancienne. C'aurait été encore plus beau si ces dites œuvres d'art n'auraient pas cherché à me tailler en pièces.
Lloyd? Pourquoi tu me reviens là-dessus? Je ne l'ai jamais revu, point. Content? Non? Tant pis.
J'ai fini la guerre vivant, à ma grande surprise. Un pauvre homme qui a partagé la ferveur de massacrer de ces guerriers devrait être pendu. J'y ai pensé, quelques temps. Je m'y suis même résolu, mais, l'heure avant, un dindon sauvage avait passé par là, et, de son esprit débile, décidé de picorer ma corde, la rendant inutilisable. C'est d'ailleurs pourquoi j'aime tant le dindon sauvage cuisiné. Bref, j'ai dû rebrousser chemin pour m'acheter une nouvelle corde.
Et, au chemin du retour, le chemin s'est embrouillé et je ne pouvais plus voir ces satanées pierres dessous mes pieds. Moi, perdu? HAHAHA! Je ne me perds jamais voyons... J'avais eu l'illumination qu'une cité se construisait dans les parages. Quelques jours plus tard, j'arrivais devant le mur, et tu connais la suite, il t'est arrivé la même chose.
Bon, tu le prends, le collier pour ta douce, ou tu sors avec un coup de pied au bon endroit?
- Je vends des armes faites maisons avec des retailles de bijoux au marché noir.
- J'habite au dessus de la bijouterie, si tu n'avais pas remarqué.
- Oui, je fais pousser des champignons dans ma cave. Des désirables et des indésirables.
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